Guilhem CANDIE

répond à mes questions.


Vouliez-vous devenir écrivain quand vous étiez petit ? À quel âge avez-vous commencé à écrire ?

Je ne sais pas si je voulais devenir écrivain ; je me souviens que j’écrivais dans un cahier mes impressions, mes désirs, mes joies, mes peines dès mes 11 ans. Tout cela restait secret, je ne le faisais lire à personne.


Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ?

Le plaisir que j’ai pris en lisant des histoires, seul sous la couette, dès mon adolescence, avec Le clan des Cinq d’E. Blyton, puis A. Dumas, J. Verne, A. Christie…, ce bien-être-là, je crois que j’ai voulu le partager avec d’autres en leur proposant mes propres histoires.


Y a-t-il des manuscrits que vous avez écrits, mais qui n’ont pas été publiés ? Pour quelle raison ?

Oui, mon premier ! Vers 25 ans, j’écris un roman intitulé : La chair et le Feu, et je l’envoie aux maisons d’édition en leur signalant que c’est un pavé dans la mare ! Le comble de l’immodestie ! Aujourd’hui, j’ai ce manuscrit dans une armoire. Pour moi, il constitue un brouillon, une expérience. Je ne le reprendrai pas.


Être écrivain, c’est plus un métier ou une passion ?

Une passion car cela ne me permet pas de gagner ma vie. Mais je voudrais bien que cela devienne un métier ! Cela signifierait que mes histoires touchent beaucoup de monde !


Avez-vous d’autres passions que l’écriture ?

La nature. J’aime la couleur verte des prés et l’odeur des chèvres dans la chèvrerie ! Sinon, la musique : je joue de la guitare et avec un ami chanteur, nous donnons des concerts de temps en temps.


Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d’auteur ?

Je n’en vois que des bons : en écrivant, on peut faire entrer ses lecteurs dans des petites histoires, les faire sortir de leur monde pour leur offrir un divertissement. En écrivant, on peut glisser des petits messages, plus ou moins dissimulés, entre les lignes, pour donner son opinion sur ce que l’on voit dans la société et qui nous interpelle. En écrivant, je prends mon pied !

Cependant, j’avoue que cela tourne à l’obsession, et il m’arrive de penser un peu trop au récit que j’ai en cours, pendant mon travail, une réunion, ou bien le soir avant de m’endormir…eh oui ! C’est envahissant !


Quelles sont vos habitudes d’écriture (lieu, moment de la journée, en musique) ?

J’écris devant mon ordinateur et j’aime que celui-ci reste ouvert sur le document Word, afin que je puisse, à n’importe quel moment de la journée, quand je sens mon esprit libre et dispo, ajouter quelques lignes à mon texte.


Quel est votre process d’écriture ? (plan, improvisation, recherches)

Je trace un cercle au milieu d’un feuille, dans lequel j’écris le sujet principal. Puis je fais plein de flèches autour ; ce sont les développements. Après quelques minutes, ma page devient complètement noircie. Alors je continue sur une autre. Cela constitue mon plan initial. Puis je colle des post-it de couleur dessus quand je dois ajouter ou rectifier des éléments. Cela peut évoluer tout au long du processus d’écriture. Notamment si je fais des recherches sur un sujet précis et que je me rends compte que telle chose ne colle pas. Il peut y avoir de l’improvisation car, comme j’ai précisé plus haut, je pense tout le temps à mon sujet et des idées neuves peuvent apparaître sans prévenir.


Où trouvez-vous votre inspiration ? Avez-vous des moments où l’inspiration ne vient pas ?

C’est pour cela que je laisse mon document Word ouvert : dès que j’ai envie (et que j’en ai le temps) je m’installe à l’ordinateur et j’écris. L’inspiration, c’est aussi l’envie. Et le travail : il arrive que les idées viennent en écrivant. J’essaie d’écrire tous les jours : que ce soit 15mn ou 2h. En principe, si je reprends mon texte depuis le début, l’inspiration vient toujours.


Vos histoires sont-elles tirées de faits réels, d’anecdotes personnelles ?

Oui ! Mais je n’y suis pas dedans. J’aime créer un personnage et la trame de son histoire en habillant celle-ci de faits réels ou d’anecdotes. Ainsi, je mélange le vrai à l’imaginaire dans mes récits.


Quel est le livre qui a été le plus difficile à écrire ? Et le plus simple ?

Le plus difficile : une dystopie que je n’ai pas encore publiée (courant 2021 sûrement), car il m’a fallu créer tout un monde qui n’existait pas. J’ai effectué pour ce roman un travail préparatoire de plusieurs semaines avant le processus d’écriture à proprement dit. C’était long et frustrant.Le plus facile : mon étude sur la téléréalité. Dans La Notoriété de Lilas Kolis, j’emploie un style court et fluide, qui colle au milieu dans lequel évolue mon héroïne. J’ai voulu garder cette unité de ton jusqu’au bout. Alors j’ai écrit plus vite que d’habitude. Le livre était fini en six mois environ.


Avez-vous une préférence pour l’un des romans que vous avez écrits ? Si oui, lequel et pourquoi ?

J’ai beaucoup de tendresse pour mon héroïne Lilas dans La Notoriété de Lilas Kolis. C’est une jeune femme. J’aime la jeunesse. J’ai pris beaucoup de plaisir à la faire évoluer dans ce milieu.

Mais j’aime aussi beaucoup mon roman policier Le crime de la fête votive. J’ai voulu, dans cette histoire, créer une ambiance spécifique et y faire évoluer mon personnage. Pas faire un thriller hyper rapide et sanglant comme on en voit beaucoup. Mais plutôt une enquête d’atmosphère.


Avez-vous déjà pensé à arrêter l’écriture ? Si oui, pourquoi ?

Il y a quelques temps, j’ai beaucoup joué à un jeu vidéo en ligne sur mon ordinateur et je n’avais plus assez temps pour écrire. Mais je ne voulais pas réellement arrêter. C’est impossible !


Avez-vous un ou des nouveau(x) projet(s) en cours ? Une idée de la date de sortie ?

Je reprends actuellement mon héros du Crime de la fête votive pour une seconde aventure. Cette fois, dans un village du Lot, la région où j’habite. J’ai environ 60 pages d’écrites. Je prends beaucoup de plaisir à faire revivre mon enquêteur ! Je pense sortir le livre courant 2021.


Un dernier commentaire ?

Je vous remercie de partager mon expérience d’écriture à travers cette interview !


BIBLIOGRAPHIE

Laisser un commentaire